Palais Cambon - Cour des Comptes
17 nov. 2017En Septembre, je vous avais fait part de ma visite de l'hôtel de Charost au cours des Journées du Patrimoine. J'étais ensuite allée visiter le Palais Cambon qui a été construit en 1912 pour y installer la Cour des Comptes.
On commence par l'escalier d'honneur, inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1979. Didier Migaud, le Premier président de la Cour des comptes, nous attendait en haut de l'escalier pour nous saluer.
On arrive dans le hall d'honneur, où l'on prend connaissance d'une citation de Napoléon : "Je veux que par une surveillance active, l'infidélité soit réprimée et l'emploi légal des fonds publics garanti."
En levant les yeux, on voit un très beau plafond. Cette décoration a été peinte en 1910 par Henri Gervex. Elle représente, le Premier président Hérault qui remet un manuscrit à l'allégorie de la Justice. L'allégorie de l'Histoire consigne l'évènement sous le regard de magistrats de la Cour. Un hibou symbolise sagesse et vigilance.
Sur le seuil du deuxième étage, un portrait de Louis Harmand, vicomte d'Abancourt (président de la Cour des comptes), nous accueille.
On entre dans le bureau du Premier président.
On poursuit par la grand' chambre. Elle est ornée d'un plafond à caissons et de boiseries. Ses murs sont décorées de tapisseries. Et un fronton supporte deux sculptures : la Connaissance (avec le livre) et la Justice (avec le glaive). On y lit l'article 15 de la Déclaration des droits de l'homme "La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration", qui fonde la Cour des comptes.
On emprunte la galerie Philippe Séguin qui rend hommage à son ancien Premier président, après sa disparition en 2010.
On entre dans la bibliothèque. On retrouve des caissons au plafond. Mais cette fois-ci décorés des armes de quelques villes dont les comptes étaient jugés par la Cour, avant la création des chambres régionales des comptes en 1982. Un portrait de Napoléon Ier domine la salle. Au fond, une plaque en marbre énumère les noms des Premiers présidents et l'année de leur nomination. Le nom est gravé lorsque le Premier président quitte sa fonction.
D'une salle à l'autre, on emprunte un discret couloir.
De ce couloir, on découvre par les fenêtres la Tour Chicago. Ce bâtiment en béton armé ininflammable empile 10 niveaux sur une hauteur de 30 mètres. Il a abrité jusqu'en 2007 les archives de la Cour (environ 400 000 liasses). La Tour a été réhabilitée en 2009 et accueille 200 collaborateurs.
On arrive dans la chambre des délibérations. Les présidents de chambre et les conseillers maîtres se réunissent ici, afin de délibérer sur les rapports présentés par les magistrats instructeurs. Dans un mobilier d'époque, des moulures au plafond et un tableau.
Ce n'est pas fini, même si les escaliers montrent de nombreux étages au-dessus. Mais on ne pourra pas y aller, alors on redescend.
Au cours de la descente, on découvre la Cour d'honneur. Le Palais Cambon est composé de quatre ailes disposées autour d'une cour d'honneur. Il a été conçu pour abriter les différents bureaux et services de la Cour (environ 200 pièces). Depuis 1994, les façades du Palais sont inscrites à l'inventaire des Monuments historiques.
Adresse : 13 rue Cambon, 75001 PARIS